Lors d’un entretien accordé au Figaro le 12 août 2024, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, s’est félicité de la gestion sécuritaire des Jeux olympiques de Paris 2024. Il souligne que les forces de l’ordre ont su être présentes sans être oppressantes, permettant ainsi des « Jeux olympiques sécurisés mais pas sécuritaires ».
Au total, plus de 700 mesures administratives ont été prises à sa demande, et plus de 400 individus ont été surveillés par des moyens physiques et techniques lors de la cérémonie d’ouverture. Parmi les incidents gérés, 434 personnes ont été placées en garde à vue, dont 391 en Île-de-France.
Face à une menace terroriste élevée et dans un contexte géopolitique tendu, la stratégie française a été efficace, avec trois projets d’actions violentes visant les JO déjoués. Gérald Darmanin attribue ce succès à des outils législatifs performants et au respect de l’État de droit, citant les visites domiciliaires, les obligations de pointage, et les techniques de renseignement comme exemples de dispositifs utilisés.
Le ministre a également salué le « travail de renseignement en amont » mené par les services de sécurité, notamment la DGSI et le renseignement territorial, qui ont été considérablement renforcés. Il a noté une baisse significative de la délinquance pendant les Jeux, avec une diminution de 16 % des vols dans l’agglomération parisienne et de 48 % des vols avec violence dans les transports.
Gérald Darmanin a mis en avant les résultats de quatre ans de préparation intense, soulignant les réformes menées dans la police nationale, la sécurité privée, et l’adoption de nouvelles lois de sécurité et de renseignement. Il estime toutefois qu’il serait nécessaire de disposer de 60 000 effectifs supplémentaires pour maintenir le même niveau de sécurité au quotidien, et a insisté sur l’importance de ne pas réduire les moyens budgétaires du ministère de l’Intérieur.
Concernant son avenir et son éventuel maintien en poste pour les Jeux paralympiques, le ministre a déclaré qu’il se tenait à la disposition du président de la République.