Gérald Darmanin a exprimé vendredi le désir de voir évoluer la législation afin d’autoriser les forces de l’ordre à effectuer des tests de dépistage de drogue plus largement sur la voie publique, et non exclusivement dans les véhicules.
« Je vais solliciter le Parlement, et j’en appelle aux Français pour qu’ils comprennent, que nous puissions procéder à des tests sur la voie publique des individus consommant de la drogue », a annoncé le ministre de l’Intérieur lors d’une visite à Chassieu, dans la région lyonnaise.
« Je constate que les policiers et les gendarmes peuvent effectuer des contrôles d’alcoolémie et de lutte contre la drogue au volant », mais ils ne peuvent pas le faire « sur la voie publique » en dehors d’une évidence manifeste d’ivresse, a-t-il expliqué devant les médias.
« Ma proposition est de pouvoir réaliser ces tests, en particulier des tests salivaires sur la voie publique », « nous continuerons à renforcer notre arsenal de lutte contre la consommation », a ajouté Gérald Darmanin.
Le ministre venait d’inaugurer à Chassieu une compagnie républicaine de sécurité (CRS) spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines.
Auparavant, il s’était rendu à Villeurbanne, où trois fusillades avaient eu lieu en novembre autour de points de deal, pour annoncer l’envoi de douze fonctionnaires supplémentaires et d’un demi-million d’euros pour renforcer la vidéosurveillance.
« Nous devons frapper encore plus fort, si je puis dire, ‘à la marseillaise’, ici. »
