Venus nous rendre visite à l’automne dernier avec une vingtaine de personnes, le président de l’IPA Bad-Kreuznach, Erich S., nous invitait à venir en Allemagne le week end de l’ascension 2024, pour fêter le 50e anniversaire du jumelage entre IPA Ain et IPA Bad Kreuznach.

Notre toute petite section réussissait à s’organiser pour répondre à cette invitation : 50 ans d’amitié, ce n’est pas rien ! Nous nous devions de représenter l’IPA pour cet évènement.
C’est au nombre de 6 que nous nous sommes rendus en Allemagne, 3 anciens policiers, 1 épouse de policier, et 2 enfants de policiers (majeurs). Ce qui représente quand même environ 25 % des cotisants de l’IPA Ain. En comparaison, Bad Kreuznach compte une centaine d’adhérents policiers.
Un joli programme nous était réservé pour cette année :
– Arrivés le mercredi soir avec retard, le car ayant été ralenti par des bouchons en Allemagne (si, si, il n’y a pas qu’en France que c’est le bazar !), nous nous sommes retrouvés dans un restaurant chaleureux où nous avons rencontrés de nombreux amis de longue date (Dagmar, Elvira, Peter, Hans, Hermann, et tant d’autres).

– Le lendemain : Un car nous attendait avec nos amis allemands pour visiter les bords du Rhin, côté Rhénanie-Palatinat, le Rhin servant à cet endroit de frontière entre ce Land et celui de Hesse.
Les nombreux châteaux qui jalonnent les rives témoignent de l’activité fructueuse du fleuve.
Arrivé à Bingen, nous avons flâner quelques heures dans cette ville chargée d’Histoire
Le retour vers Bad s’est fait en bateau, avec une vue tout aussi magnifique des rives, et le passage à côté de la Lorelei, rocher qui abritait la jolie sirène qui entraînait vers le fond le marin subjugué par son chant.



– Vendredi, visites instructives et historiques nous étaient proposées :
1/ Celle du commissariat : avec une présentation du service d’intervention (l’équivalent de notre police secours) et leurs véhicules à l’équipement de premier ordre. Tout est fait pour sécuriser et protéger au maximum les intervenants policiers de première ligne.
Le système fédéral permet d’ailleurs à ce Land riche de pourvoir efficacement leurs services publics.
Les attentats de Paris, du Bataclan notamment, les ont fait réfléchir à sécuriser et mettre à disposition du personnel des équipements performants, pour pallier à toutes éventualités et risques inhérents à l’évolution de la délinquance.
C’est ainsi que chaque véhicule est équipé de caméras, gilets pare-balles d’intervention, casques, etc.

2/ Celle du local IJ : hyper équipé et très moderne, avec un équipement de dernier cri, notamment pour la prise d’empreintes et la numérisation automatique et immédiate. Un cobaye était demandé pour une démonstration de prise d’empreintes digitales, palmaires, et même coup de main pour confondre les ‘guetteurs’ qui mettent leurs mains en visière contre les vitres pour observer l’intérieur des bâtiments.
3/ Celle du premier responsable de la ville : Suite à cette visite des locaux de Police, une rencontre informelle a eu lieu avec Monsieur le Maire de Bad Kreuznach, ancien policier et membre de l’IPA. Cette rencontre était prévue le soir de notre arrivée mais elle a dû être annulée faute à notre retard conséquent.
4/ Celle de la ville : Visite guidée , mais partielle faute de temps, du centre historique de Bad Kreuznach, avec une interprète française, qui nous a raconté une partie de l’histoire de la ville et de son rapport avec la France :

Le quartier de la Petite Venise, où coule une petite rigole qui devient un torrent impétueux en hiver, avec une montée des eaux de plusieurs mètres avec risque de submersion (des plaques étanches sont prévues pour contenir les flots pour éviter les débordements).
Les ruines d’un Château, dominant les salines de Bad Kreuznach. Notre guide nous apprend que cet édifice a été détruit par Louis XIV lors de la guerre qu’il mena pour s’approprier le Palatinat au nom d’une de ses parentes, entre autres conquêtes de son long règne.
Un Hôtel a été construit au milieu des ruines restantes, jurant par sa modernité, au grand dam des habitants de Bad Kreuznach.

Nous nous arrêtons devant la Plaque commémorative, attestant de la venue du Général De Gaulle à Bad Kreuznach.
Notre guide nous compte la petite histoire dans la grande, nous apprenant que le Général refusait de venir en Allemagne pour faire le premier pas de la réconciliation après guerre, mais qu’en 1958 il finit par céder à condition que sa rencontre officielle avec le chancelier Konrad Adenauer se fasse à Bad Kreuznach, eut égard au passé historique et les liens de cette ville avec la France.
La visite finira devant les salines, mises en service dès le début du XIXe siècle, pour permettre à la ville de prospérer. La faible teneur en sel de l’eau, issue de la terre volcanique qui compose cette région, permet l’élaboration d’un système de concentration de la saumure, en faisant passer l’eau salée successivement par 7 bassins, le long de murs végétaux, encore en action à l’heure actuelle. Cet ingénieux système permettra à Bad Kreuznach de garder son aura de ville thermale, pour soigner notamment les voies respiratoires des malades.
La soirée de gala, à l’hôtel, terminait notre séjour, avec discours émouvants à la mémoire de nos collègues disparus ayant contribué à cette longue amitié, notamment Toussait C., ancien Président IPA Ain récemment décédé, Jean-Paul B., ancien Président National IPA Suisse, qui a participé à de nombreux événements avec l’IPA Ain, dont des déplacements de notre section à Bad Kreuznach, et Paul L, ancienmembre du bureau IPA Bad Kreuznach, époux de notre interprète Catherine, Bressane de naissance établie en Allemagne depuis de nombreuses années.
Le traditionnel échange de cadeaux clôturait les discours, notre section offrant un disque d’or à l’IPA de Bad Kreuznach, petit clin d’oeil aux noces de cinquante ans.
Suivait un excellent repas, et la mise à disposition des recueils photos de 50 ans d’histoire d’une amitié.




– Samedi matin, c’était le départ, pour un retour en soirée à Bourg-en-Bresse, avec des souvenirs plein la tête.
Nous avons pu remarquer que, comme chez nous, les jeunes policiers sont de moins en moins nombreux à adhérer et surtout participer aux activités de notre association.
On espère pouvoir faire durer cette amitié, mais sans relève, ce sera compliqué.
Servo per amikeco.