La réforme de la Police nationale en France a franchi une étape majeure le 1er janvier avec ‘achèvement de la mise en place de nouvelles structures territoriales sur l’ensemble du territoire national. Comme l’a annoncé Grégory-Hugues Frély, conseiller du Directeur général de la Police nationale (DGPN) chargé de la réforme, sur LinkedIn, les 92 directions Interdépartementales et départementales de la Police nationale (DIPN et DDPN) sont maintenant opérationnelles. Ces entités sont désormais sous la supervision des six directeurs zonaux de la Police nationale et de leurs adjoints.
La mise en œuvre de cette réforme a commencé avec la création de sept Directions territoriales de la Police nationale (DTPN) en Outre-mer en janvier 2022, suivie par l’expérimentation de huit DDPN dans l’Hexagone. Par la suite, la structure centrale de la police a été réformée au 1er juillet 2023. Cette transformation vise à améliorer la gouvernance territoriale de la police pour mieux relever les défis de cette année.
Le processus a démarré dès le 1er décembre 2023 avec la création anticipée de 16 directions locales, comprenant la direction zonale du sud-ouest et plusieurs directions interdépartementales et départementales. Chaque direction territoriale regroupe un éventail de services, allant de la sécurité publique au renseignement territorial, en passant par la police judiciaire, la police aux frontières, ainsi que les services d’académie de police, d’état-major, du numérique, et des ressources humaines, finances et soutiens.
Les préfigurateurs des directions interdépartementales et départementales, sélectionnés à l’été dernier, ont progressivement pris leurs fonctions, en tenant compte des événements majeurs tels que la Coupe du monde de rugby. Ces préfigurateurs, dont les nominations ont été officialisées par des arrêtés publiés au Journal officiel, ont suivi des formations à l’ENSP (École nationale supérieure de la Police) et sont désormais confirmés dans leur rôle de directeurs.
Cette réforme ne concerne pas la préfecture de police de Paris, qui couvre les départements de Paris, des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, et qui compte environ 26 000 personnels actifs. Cela fait suite aux déclarations de Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, en décembre 2022, qui ont contredit les plans ide son prédécesseur. La Cour des comptes a toutefois demandé de préciser l’application de cette réforme à la Préfecture de police.